LES VACANCES, LE 1ER PETIT PLAISIR QUE S’OCTROIE LE BELGE EN CAS DE SURPLUS DE BUDGET
Si, à la fin du mois, les Belges disposent encore d’un peu de budget, 39 % d’entre eux le consacreront de préférence à des vacances. 20 % feront des travaux de rénovation, 14 % achèteront un ordinateur portable, un téléviseur ou autre appareil électronique. Des vêtements (7 %) ou une voiture (4 %) complètent cette liste.
Les Belges aspirent davantage aux vacances que les Suédois par exemple, dont 25 % consacreraient un surplus budgétaire à un voyage. Par contre, les Britanniques sont encore plus demandeurs d’évasion que les Belges.Les experts y voient un lien avec l'incertitude politique et économique qui semble attiser le désir de vacances.
Les vacances apparaissent de plus en plus comme un besoin fondamental. Et ce constat ne se limite pas seulement à la Belgique. Ailleurs en Europe, nombreux sont ceux qui préfèrent également consacrer un surplus de budget aux vacances. C’est la conclusion qui ressort d’une enquête internationale menée à grande échelle par le cabinet d’études de marché YouGov (*) en Belgique, en France, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Suède et au Royaume-Uni.
Les Britanniques sont les premiers à vouloir octroyer un budget excédentaire à un voyage (43 %). Viennent ensuite les Belges et les Français (39 %), les Allemands (37 %), les Néerlandais (35 %) et les Suédois (26 %).
En Belgique, les femmes (41 %) seraient plus enclines à dédier leur budget aux vacances que les hommes (36 %).
Les travaux de rénovation occupent la 2e place des postes qui feront l’objet d’une dépense en cas de surplus budgétaire. Les Français et les Allemands semblent avoir encore plus une brique dans le ventre que les Belges.
22 % d'entre eux choisissent d’embellir leur maison. Pour les Belges, c’est 20 %, contre 18 % pour les Britanniques, 17 % pour les Néerlandais et 13 % pour les Suédois.
Les appareils électroniques (ordinateur portable, tablette, TV) arrivent en 3e position et ce, dans la plupart des pays.
Philip Graves, un éminent psychologue spécialisé dans le comportement des consommateurs, observe une tendance à la hausse de vouloir échapper aux pressions quotidiennes en partant en vacances. On pourrait penser que, dans une période d'incertitude politique et économique, les consommateurs européens seraient beaucoup moins intéressés par deux semaines de vacances et préfèreraient dépenser leur argent à quelque chose de plus tangible. En réalité, cette incertitude peut justement contribuer à l’envie de vacances. Il existe une autre dimension qui place le désir de voyage au-dessus des alternatives telles qu’une voiture, l'électronique et la rénovation de sa maison. Il suffit de regarder dans notre passé. En règle générale, nous nous souvenons plus des expériences que nous avons appréciées que des produits de consommation que nous avons achetés.
En ce qui concerne le budget moyen octroyé aux vacances (1000 euros), les Britanniques arrivent en tête du classement : 34 % d'entre eux dépenseraient plus de 1000 livres Sterling pour leur voyage. 39 % des Allemands veulent y consacrer au moins 1 000 euros, de même que 36 % des Néerlandais. En Belgique, 37 % débourseraient plus de 1000 euros. Les Français sont les plus économes (32 %).
* Tous les chiffres, sauf indication contraire, proviennent de YouGov Plc. L'enquête a été effectuée entre le 5 avril et le 2 mai 2017 auprès d’un échantillon total de 8314 adultes dans six pays. Les chiffres ont été pondérés et sont représentatifs de tous les adultes dans les pays respectifs (+ de 18 ans).